© Pham Thu Trang
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Exposition " Bienvenue en zone à risque(s)"
du 25 Avril au 5 mai 2017, grande galerie de l'ENSAPB
60 Boulevard de La Villette - 75 019 PARIS
L’amplitude croissante des désastres va de pair avec le développement technologique et l’urbanisation grandissante. C’est en ce sens que les questions humaines et environnementales occupent une part importante des préoccupations des professionnels œuvrant dans des contextes exposés à des risques majeurs. Bienvenue en zone à risque(s) est une exposition illustrant par de nombreux projet les 3 grandes familles d’intervention en zone à risque(s) : la prévention, l’urgence post crise et le développement.
LA PRÉVENTION
La prévention correspond à l’ensemble des actions destinées à fournir une protection permanente contre les catastrophes. Catégorisée selon 3 approches (la prévoyance, la précaution et la mitigation), la prévention comprend les mesures de protection « physique » relevant de l’ingénierie ou de l’architecture, mais aussi les mesures législatives contrôlant l’aménagement du territoire et la planification urbaine. Elle peut par ailleurs se traduire par des actions « sociétales » visant à préserver la solidarité de la population.
URGENCE POST-CRISE
Lors de la phase d’urgence, les Organisations Non-Gouvernementales (ONG) sont les premières à intervenir afin de sauver des vies, de prévenir les risques épidémiques, de réduire les risques de malnutrition, d’implanter des abris temporaires de relogement et de préserver la dignité des personnes et leur capacité de choix.
Lors d’une catastrophe ayant entraîné des destructions de bâtiments, il est important de fournir un abri d’urgence aux personnes dès la première nuit. Selon l’intensité de la catastrophe et les plans de contingence de chaque pays, ces personnes sont souvent relogées dans des camps de réfugiés ou conditionnés dans des établissements publics et privés (écoles, stades, hôtels). Ceci permet de regrouper les sinistrés afin de faciliter la distribution de l’aide humanitaire (tentes, eau potable, nourriture, vêtements) et d’assurer la fourniture de services de base. Le manuel Sphère place au cœur du travail humanitaire le droit des populations affectées par les catastrophes à vivre dans la dignité, à recevoir une protection et une assistance. Les standards minimums couvrent quatre domaines essentiels de l’assistance humanitaire destinés à sauver des vies : l’approvisionnement en eau, l’assainissement et la promotion de l’hygiène, la sécurité alimentaire et la nutrition, les abris, les établissements humains et articles non alimentaires ainsi que l’action sanitaire. Assurer la transition entre un abri d’urgence et un nouveau logement pérenne est un processus complexe car la phase de reconstruction nécessite un temps long et des ressources souvent difficiles à rassembler après une catastrophe.
LE DÉVELOPPEMENT
Lors de la phase de développement, les différents acteurs des territoires interviennent afin de renforcer les capacités de résilience, d’améliorer la santé et l’économie des populations à risque, de réduire les vulnérabilités à l’insécurité alimentaire et enfin d’améliorer l’économie des populations. Le principe de Build Back Better exprime une volonté de reconstruction idéale délivrant des solutions résilientes, durables et efficientes pour apporter des réponses aux communautés affectées par un désastre. Ces concepts de « reconstruire mieux », de « reconstruire sûr » (Build Back Safer) et de « reconstruire durable » (Build Back Greener) se retrouvent également au cœur des programmes de reconstruction.