SANTIAGO, ADOBE & CONFORTEMENT
Santiago,
Chili
Risque sismique
Confortement, sauvegarde du patrimoine
Clio Vilquin,
MSP
Face à l’action sismique sur les bâtiments en adobe, la recherche de confortement a été menée dans de nombreux pays. Il a d’abord été question de renforcer le mur pour le rendre plus résistant. Aujourd’hui cette option a évolué vers une pensée plus globale qui s’attache à considérer non plus seulement la résistance du mur, mais la stabilité de l’ensemble du bâtiment. Dans le cas du mur, on s’intéressait à sa résistance maximale en phase élastique jusqu’à un point de rupture. Cette recherche propose quant à elle, d’accepter la fissuration post élastique du matériau qui dissipe de l’énergie, et assurer une stabilité globale pour éviter son effondrement par le biais du confinement.
Dans le cas de l’agence Surtierra et de l’architecte Patricio Arias, la solution adoptée pour confiner les murs en adobe existants est une maille en treillis soudé type ACMA. Cette dernière permet de répondre à un haut niveau de sismicité, comparable à celui de tout bâtiment construit en matériaux conventionnels. Le confinement du mur solidarise l’ensemble, permet une meilleure réponse aux efforts tranchants et évite l’effondrement total ou partiel. L’expérience de nombreux séismes a permis d’affiner cette méthode.
Le mémoire réalisé dans le cadre de cette mise en situation professionnelle tente d’évaluer comment les stratégies de sauvegarde du patrimoine ont permis de perpétuer et de faire évoluer une tradition longtemps marginalisée et comprendre comment celle-ci est abordée par des professionnels dans des agences d’architecture qui se consacrent au développement de ce matériau en zone à risque.
L’analyse du cas chilien et la compréhension des enjeux et des acteurs dans un contexte particulier, vise à interroger de manière plus globale le choix de confortement à apporter à un bâtiment. Comment déterminer la stratégie qui répond au plus près aux besoins du projet ? Sur quels critères ?