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Actions et outils pour gérer le risque inondation

"La résilience urbaine face au risque inondation" à l'Etablissement Public Loire - 13.10.16

Les ARM ont eu l’occasion de présenter leur approche le 13 octobre dernier grâce à l’invitation de l’Etablissement Public Loire au colloque sur la thématique de « La résilience urbaine face au risque inondation ».

 

A l’occasion de la commémoration de la grande crue de 1866 (niveau 6,92 m, 7 500 m3/s), l’Etablissement a réuni élus de l'ensemble du bassin de la Loire, ingénieurs, sociologue, chercheur et architectes.

 

Le risque inondation autour de la Loire, le plus long des fleuves français, au caractère particulièrement capricieux, est important. Lors d’une prochaine crue, 300 à 400 000 personnes seront potentiellement inondées.

 

Le Val de Tours, quant à lui, compte 18 communes dont 5 totalement inondables, soient 60 000 emplois potentiellement impactés.  13 000 personnes résident dans les TRI (Territoires à Risque important d’Inondation). Ces territoires « font l’objet d’un diagnostic approfondi du risque. Une cartographie des risques est ainsi réalisée sur chaque TRI et arrêtée par le préfet coordonnateur de bassin. […] Cette cartographie donne un premier accès à l’analyse des vulnérabilités et du fonctionnement socio-économique de la zone : exposition des établissements sensibles (hôpitaux, écoles, entreprises Seveso), emplacements stratégiques des réseaux routiers, sensibilité des réseaux d’énergie, d’eau potable ou d’assainissement. »[1]

 

Dans le cadre de la nouvelle directive européenne, le CEPRI (Centre Européen de Prévention du Risque Inondation) a lancé l’étude « Vivre avec les inondations, de la résistance à la résilience ». D’autres outils sont développés tels que les SLGRI (Stratégies Locales de Gestion du Risque Inondation). L’objectif de ces stratégies est d’éviter une paralysie économique lors d’une inondation.

 

Une approche sociologique est essentielle dans le domaine du risque. Les réactions individuelles et collectives sont souvent différentes des scénarii théoriques. Peut-être devrait-on alors parler de « risque culturel » plutôt que de « risque naturel ». Il est essentiel de s’appuyer sur une solide connaissance des individus et des groupes pour envisager leur réaction et pour diffuser une information préventive la plus intelligible possible. Pour ce faire, il s’agit de travailler sur des supports d’information, de médiation et de modélisation innovants – signaux, couleurs, sons, aménagements…

 

C’est ainsi qu’une méthodologie se développe afin de réduire les effets dominos. La thèse de Mme Marie Toubin[2], ingénieur et docteur en génie urbain a été l’occasion d’exercices de simulation et d’identification de scenarii vraisemblables dans deux arrondissements de Paris (12ème et 13ème).

 

La démarche ROSAU (Résilience Opérationnelle pour la Soutenabilité de l’Aménagement Urbain) a été « fondée sur un outil SIG (Système d’Information Géographique), elle permet d’identifier et de caractériser les interconnexions de chaque composant urbain aux autres réseaux (approvisionnement électrique, besoin en eau potable, dépendance aux télécommunications ou aux transports, etc.). L’outil permet alors d’évaluer des scénarios de perturbation et les effets dominos induits. »[3]

D’autres Plans Intercommunaux de Sauvegarde - échelle de travail pour le risque inondation, les Plans de Continuité des Activités ou encore les Plans d’Evacuations existent, mais l’on peut questionner leur mise en application en temps réel en cas de catastrophe.

 

D’autres outils encore ont été abordés lors de cette rencontre :

* L’Etablissement Public Loire a édité une brochure « Actu-Crue » pour vulgariser les connaissances scientifiques et techniques sur le risque inondation

* Des expérimentations sont réalisées à l’aide d’un « Radar à bande X »

* L’Eurobaromètre facilite la communication participative

* Plateforme numérique « Multi-hydro » développée par l’ENPC

 

Le rôle de l’architecte dans le projet du risque, le manque d’innovation et les contraintes réglementaires que rencontrent les concepteurs étaient également au cœur du sujet.

 

Une rencontre avec M. Gwénael Jouannic amènera les ARM à une prochaine intervention lors des journées organisées par le Cerema (Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement) sur le thème de la « Reconstruction territoriales post-inondation : quels retours d’expériences ? » en décembre 2016.

Objectif commun : développer une stratégie territoriale de long terme à destination des collectivités locales afin de ne plus être dans l’urgence lors des périodes de reconstruction !

Toutes les interventions sont disponibles sur le lien suivant : 

http://www.eptb-loire.fr/rencontre-collaborative-resilience/

 

C. Coderch

 

[1] http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-territoires-a-risque-important.html

[2] « Améliorer la résilience urbaine par un diagnostic collaboratif, l’exemple des services urbains parisiens face à l’inondation », Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris, Egis, 2014

[3] http://www.plateformesolutionsclimat.org/solution/creer-une-connaissance-commune-de-la-resilience-des-services-urbains/

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